"Chaque voyage est souvent pour
moi
d'abord une affaire d'amitié.
Au-delà des découvertes géographiques ou culturelles, partager ces moments avec des personnes sur place ou avec celles qu'on a mises dans notre bagage prime
sur toute autre considération.
Les émotions toujours..."
- Chili, la diagonale du Condor -
Un texte de Karyl
FEREY
qui s'adapte bien la philosophie de ce road-trip
en Bolivie et au Chili avec Alain SIEBEN
C’est au prix de 7h de bus, que nous avons relié San Pedro à Iquiqué, ville située au nord ouest du Chili, coincée entre mer et désert. Une ville sans arbre, sans verdure.
7h à voir défiler le désert d'Atacama...
le désert
et le désert...
Mais pourquoi aller à Iquiqué me direz-vous ?
Cette ville, n’a pas grand chose pour elle, à part des spots de surfs pour professionnels, deux ou trois lions de mer qui se languissent au détours d'une rue côtière... et… et.... ????
HUMBERSTONE, la ville fantôme !
J'ai toujours aimé les trains, ils inspirent à eux seuls l'évasion, le voyage, le mouvement, les rencontres, la vie....
C'est donc en bonne place dans mon itinéraire qu'était inscrite la visite du fameux cimetière des trains de Uyuni.
De vieilles locomotives à vapeurs du début du siècle dernier finissent leurs vies tranquillement.
L’âge d’or de ces vieilles machines les vit transporter le minerai d’argent extrait des mines alentours.
La plupart des trains que l'ont rencontre dans ce cimetière datent du début du XXe siècle et ont été importés de Grande-Bretagne.
Les vents boliviens qui soufflent ici (Uyuni abrite la plus grande plaine de sel au monde) ont corrodé tout le métal. Les wagons meurent doucement.
Nous avons été totalement séduits par l'étrange beauté du site, ici, le temps s'est arrêté, il y règne une sensation d’apaisement.
A l’écart de la tumultueuse vie urbaine de La Paz, la Vallée de la lune n’est en réalité pas une vallée, mais un ensemble de formations géologiques étranges, cheminées de fées et de serpents.
L’eau qui y coule, le vent et la pluie ont, avec le temps, ont façonné une colline à la roche très friable, provoquant des formes particulières laissée à l'imagination de chacun. L'ensemble
peut évoquer un désert de stalagmites.
C’est une agréable promenade le temps d’une après-midi. La ville rattrape peu à peu ce joli site écrasé de soleil, mais cela reste une agréable excursion pour continuer l’acclimatation à
l'altitude en douceur.
Une végétation bien particulière pour la région jonche le chemin ; cactus, petits arbres secs…
Nous voilà dans la capitale la plus haute du monde (entre 3 000 et 4 000 mètres selon les quartiers).
La Paz, si turbulente, un choc quand on vient d’un endroit calme, d'un pays vert et ordonné.
La Paz, sa circulation anarchique et son air pollué.
La Paz, belle et rebelle, n’est pas une ville que l’on pourrait présenter un micro à la main depuis un bus touristique à deux étages.
La Paz, se mérite. Le souffle court, on l’arpente à pied, en long, en large et en travers.
Fraîchement débarquée dans le Centre Ville de La Paz, j'utilise ma période d'acclimatation à l'altitude pour visiter le marché aux sorcières.
Moi, j'adore les marchés, j'y trouve toujours l'essence même d'un pays. J'y apprends toujours un tas de choses nouvelles, J'y fais des rencontres sympas, insolites. J'aime m'y perdre, c'est une
vraie détente pour moi et toujours un plaisir visuel.
Ici, au Marché des sorcières se dressent des étals hauts en couleurs.
On trouve pêle-mêle, des amulettes, de l'encens, des herbes et plantes médicinales, des poudres mystérieuses, des pierres magiques, des foetus de lamas et autres bestioles indéfinissables séchées et sensées soigner les douleurs, servir d'ingrédients pour pratiquer des rituels magiques et entrer en contact avec les esprits du monde Aymara...
ou encore pour faire des offrandes à la Pachamama.
Impossible de ne pas les remarquer dès qu’on pose le pied à La Paz : les téléphériques sillonnent le ciel de La Paz.
Depuis 2014, un réseau d’une dizaine de lignes a poussé au cœur de la capitale de la Bolivie. Pour 60 cents, on peut traverser la ville 10 fois plus vite en téléphérique qu’en bus ou en
taxi.
Nous embarquons pour une traversée à vol d'oiseau offrant une vue spectaculaire sur la ville de la Paz.
En empruntant deux téléphériques successifs, nous avons pu découvrir le centre, correspondant au quartier des affaires, et ses quelques buildings, et les quartiers aux alentours, correspondant à la banlieue.
Ce téléphérique, le plus grand réseau urbain au monde, est le moyen de transport le plus agréable et le plus efficace (rapide et abordable) pour apprécier ce panorama au cœur des montagnes avec en toile de fond le sommet enneigé du Nevado Illimani, qui culmine à 6 438 m.