Voilà plusieurs fois que je survole cet endroit, et je me décide à écrire quelques mots sur cette "terre de sel" lorraine.
Je m’étonne trop souvent d’oublier certaines impressions ressenties en vol dès lors que je pose les roues sur la base. Sur terre, on rompt bien vite le charme qu’évoque la nature esthétique et harmonieuse vue du ciel.
Car voler à ceci de frustrant que les paysages qui s’offrent si généreusement à nous, quand on prend de
la hauteur pour les observer, s’estompent et s’effacent aussitôt qu’on détourne le regard : jamais le même vol, jamais le même angle, la même lumière, jamais la même vision...
La région de Dombasle et de Rosières aux Salines est une palette géante. Des camaïeux de bleus, de verts, d’or et de rose semblent prêts pour une toile de maître qui attend que son créateur commence son œuvre.
Difficile de dire à quoi ces couleurs me font penser tant le décor paraît décalé, cartes postales d’un autre pays, d’un autre continent. C’est la Terre dans sa genèse que j’ai l’impression de survoler, à moins que ce soit un lagon des mers du Sud, une terre volcanique, un marais, un désert…
Non loin les traces d’un passé minier existent. Mais le temps se charge d’effacer ces mémoires humaines en ouvrant ci-et-là des lacs, trous béants vite comblés par les eaux. Tôt ou tard, la nature reprend ses droits balayant le passé et les ambitions de l’Homme.
Le sel, la roche et l’eau s’allient dans ce décor qui laisse si facilement vagabonder l’esprit. J’erre au dessus des salines à la recherche de La photo-souvenir, cadrant le viseur de l’appareil photo pour saisir l’instant où la roue de l'Ulm s’imprimera exactement sur un morceau de décors féerique.
Carnet de vol 2012 :
le 25 Mai
(accompagnée de Michel) : 1 h 20 mn
Total : 6 h 00
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