Oui, oui, …je suis bien rentrée en France… Mais il y a des jours où le goût de vivre s'évanouit. Sans envisager l'irréversible bêtise bien entendu (j’aime bien trop la vie ;o), mais simplement la journée s'annonce longue quand on se lève sans en train le matin parce que la journée à venir et celles qui lui succèderont n'offrent pas de perspectives exaltantes.
Frustrations personnelles, ennui professionnel, climat morose et pessimisme autour de nous, temps perdu, bref, quand des situations complexes à gérer empêchent de s'investir comme on l'aurait souhaité. Et puis, en automne, il y en a toujours qui grognent contre le froid, le changement d'heure, les jours plus courts...
Alors oui, il faut se donner des coups de pied au ***. Positiver avec la bonne vieille technique de la liste des choses qui vont bien, se dire qu'on a l'immense chance d'être en bonne santé par exemple, qu'ils nous restent de bons amis, l'immense chance d'avoir quelqu'un qui vous aime, d'avoir un toit, un boulot, de pouvoir manger à sa faim, d'avoir plein de projets, des passions etc.
Et là on culpabilise parce qu'on se dit que l'on réagit en enfant gâtée de pays riche (même si ce pays et ses habitants le sont de moins en moins !).
Alors oui, la superwoman de ce blog, nostalgique de son pays chouchou, rentre aussi tout doucement dans une petite phase de déprime.
Et vous avez envie de lui dire d'arrêter son caprice et de se bouger un peu les fesses pour qu'elle se sorte elle-même de sa situation plutôt que s'y complaire. Et vous avez bien raison !
Alors, comme tout est plus petit quand on regarde d'en haut, je décide malgré ce peu d’entrain d'aller voler aujourd'hui car cela fait bien longtemps que je n'ai
pas fait mes tours de pistes et je me dit ça me changera l’air du bocal ;o)
Je retrouve mes camarades de l'aéroclub de Dogneville avec plaisir. Tiens, Michel a un nouvel élève, un Suisse/allemand qui vit au Canaries et commence sa formation pendulaire à Epinal...
Décidément entre lui et moi mon instructeur fait dans l'international... Je lui succède donc sur DI (Delta India) et commence mes ronds dans l'air...Au premier atterrissage, je le sens, pas de doute, 3 semaines sans voler : j'ai régressé.
Je m'aligne mal, manque de force dans les bras pour faire un bel arrondi. Je vous le disais, je ne suis pas dans mon assiette ces jours-ci… On a beau se booster la tête, des fois le corps ne suit pas... Les 5 atterrissages d'aujourd'hui sont très moyens et je ne ferai qu'une demi-heure malgré un temps splendide. Moi qui suit toujours avide d’apprendre, je préfère reporter la leçon suivante au demain.
Le lendemain en question, en fait, je me contenterai d’admirer le ciel d'azur d'en bas, plus précisément de mon lit où les trente degrés d'écart de
ces derniers jours m'ont finalement conduite.
Samedi 11 octobre
2008
Durée du vol : 30 mn
Cumul à Dogneville
14 h 45 mn
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