Enfin vendredi une accalmie dans une semaine maussade. Le temps est calme. Michel décide que ce sont les conditions idéales pour commencer « les tours de pistes » entendez par là, les entraînements au décollage, atterrissage qui sont le gros morceau de la formation.
Alors comme cet après-midi je suis son unique élève, on en profite pour voir avant en détail la visite pré vol que nous avons vu jusqu’à présent assez rapidement. Nous faisons le tour de l’Ulm de Stéphane, méticuleusement, j’inspecte avec lui tous les points à contrôler.
Une première leçon en ce milieu d’après-midi et je retrouve la petite aile Kiss qui me va bien, je me rends compte aujourd’hui que j’ai progressé aussi. C’est agréable. Je comprends que j’ai vraiment mis le doigt dans l’engrenage et que chacun des cours m’emballe et me motive d’avantage pour le suivant.
Nous faisons une boucle que Michel m’explique par des points de repères dans les alentours de la base et que dans quelques temps je vais bien connaître, vu qu’il va falloir réaliser cet exercice environ entre 120 et 200 fois pour bien arriver à la précision voulue.
La première boucle me permet de réviser aussi les messages radio, qu’il convient de dire et que pour l’instant je zappe un peu, concentrée que je suis à la trajectoire de mon engin.
Puis l’atterrissage, que Michel me décompose en détails, je dois analyser et comprendre ces nouveaux gestes et actions très différentes de ceux qu’on effectue en vol. Amener l’appareil dans l’axe de la piste et bien le positionner mobilise toute mon attention. Ensuite, il me positionne la barre au bon moment ni trop tôt, ni trop tard. THE moment du mouvement ! Il y a du boulot avant que je sache faire cela juste quand il faut par rapport au sol…
On pose et décolle aussitôt (touch & go), et je refais ma boucle ça me repose les bras et on en profite pour découvrir des aspects du paysage qu’on n’a pas forcément encore vu, là une usine,
là une rivière où il y a des castors (oui, oui des castors dans les Vosges, c'est Michel qui me la dit alors je le crois).
Comme aujourd’hui je suis en manque de vol et un peu pressée d’avancer dans ma formation je consacre l’après-midi entière à ma nouvelle passion. Je me repose une heure et découvre l’atelier
voisin de fabrication et réparation d’appareils et vais voir un prototype d’avion qu’un passionné a construit et qui va être testé aujourd’hui pour son premier vol.
Une heure et demi plus tard j’enchaîne une seconde leçon qui se déroule comme la première à la différence que le temps est plus calme. Tout va bien, j’écoute, je teste, j’essaye avec plus ou moins d’efficacité de viser le centre de la piste à l’atterrissage. Vous pourriez me rajouter deux
trois mètres de chaque coté si’ouplait ??? A un moment Michel me demande si je compte atterrir sur la piste modèles réduits ???? c’est de l’humour... car je fini pas vraiment
dans l’axe…
Boucle, on touche, on décolle, boucle, on touche, on décolle… moi j’aime bien… Je trouve la difficulté de l’atterrissage comment dire, …stimulante ! Physiquement ça va, je m’attendais à pire, Michel me positionne les bras pour accompagner mes mouvements. Il me dit « tu vas avoir des bleus;o) »
« On a le temps de refaire une leçon après si tu veux ! » et comment !! je veux bien ! Alors je révise un petit peu mon bouquin, je discute avec les ulmistes du club, des visiteurs, des passants, des moniteurs… (c’est vrai, j’ai le contact facile.. ;o) et pendant que Marcel un autre élève qui est en fin de formation prend son cours je le regarde se poser comme une fleur avec une admiration réelle et sincère en espérant que dans quelques heures moi aussi je saurai faire de beaux Kiss-landing.
Il est 20 h 30 quand je commence ma troisième leçon de la journée !!… Il y a plus grand monde sur le terrain, c’est idéal pour mes tentatives d’atterrissage en plus il n’y a quasiment plus
de vent.
Sur les trois ou quatre essais j’en réussi un pas trop mal. Michel m’encourage dans la
descente, « oui, comme ça, c’est bien, c’est bien, un peu à droite, à gauche etc… » celui-là était pas trop mal, mais le suivant sera complètement raté, je pars dans tous les
sens…beurk.. ! il remet les gaz on recommence et pour le dernier Michel reprend les commandes derrière moi et on se pose incroyable….. sur la piste des modèles réduits…trop le
fun !
Bonus : comme j'aime bien illustrer mes articles, je vous mets
aujourd'hui une petite vidéo péchée sur la toile où j'adore farfouiller. Mes mots clefs en ce moment "ULM" et "NAMIBIE".
Ca s'appelle "FLYING THE FALLS". C'est une aventure en Ulm d'Etosha Pan (en Namibie), le long de la bande de Caprivi, jusqu'aux chutes Victoria (Zambie).
Je rêverais de faire un trip pareil avec un ULM quand je saurai voler...
Vendredi 23 mai
2008
Durée du vol : 1 h 35 mn
Cumul à Dogneville 4 h 40
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